Imagerie du cerveau
Qu’est-ce qu’une IRM ?
L’IRM est un examen extrêmement sensible pour détecter les anomalies dégénératives au niveau du cerveau.
Cette détection se fait très précocement et souvent même à l’apparition de troubles cliniques ou très discrets, ce qu’on appelle les troubles cognitifs légers ou MCI (middle cognitive imperment).
Ces anomalies apparaissent aussi avant l’apparition, en ce qui concerne par exemple la maladie d’Alzheimer, sur l’analyse du liquide céphalo-rachidien, des protéines A Beta et Tau par ponction lombaire.
L’IRM ne peut être en revanche interprétée que confrontée à l’histoire du patient et si nécessaire à des tests neuro-psychologiques (MMS Mini Mental Status) ou bilan neuro-psychologiques plus poussés.
Origine des troubles de la mémoire
Les troubles de la mémoire sont le plus souvent secondaires à des simples « surmenages » ou des troubles de l’humeur comme une dépression, ou encore à des prises de médicaments mais ils peuvent également indiquer une maladie dégénérative présente ou à venir non encore totalement exprimée comme la maladie d’Alzheimer, les démences fronto-temporales ou les démences sémantiques, l’aphasie primaire progressive, ou les démences sous corticales…
Les troubles de la mémoire ou cognitifs en général peuvent être également en rapport avec des pathologies vasculaires ce qui est très souvent le cas, intéressant soit la micro-circulation cérébrale (artériolo-sclérose), soit la circulation cérébrale au niveau des gros vaisseaux. Ces deux pathologies sont souvent intriquées.
Enfin, ces troubles peuvent être en rapport avec des maladies plus rares, troubles de la circulation du liquide céphalo-rachidien, hydrocéphalie, angiopathie amyloïde, tumeur ou autre maladie systématique avec un tropisme cérébrale.
Le rôle de l'IRM
L’IRM pour l’exploration des troubles cognitifs doit être réalisée avec un protocole particulier. Elle a pour but de repérer des atrophies focalisées soit au niveau des centres de la mémoire, formation hippocampique, ou des régions voisines de ces derniers, soit dans d’autres régions cérébrales focalisées ou de rechercher des anomalies de la substance blanche qui traduisent des pathologies de la circulation et surtout de la micro-circulation cérébrale et enfin d’éliminer la présence d’autres lésions cérébrales, tumorales ou vasculaires ou inflammatoires.
L’intérêt est donc toujours avec confrontation au bilan neuro-psychologique, de rechercher une maladie dégénérative instituée ou pouvant survenir ou de rechercher des troubles de la micro-circulation cérébrale, ces deniers pouvant évoluer vers une maladie dégénérative ou s’accompagner eux-mêmes de troubles cognitifs plus ou moins importants.
Au final, le patient pourra être orienté, suivi et traité si nécessaire.
Avec l’augmentation de l’espérance de vie et les progrès de la médecine, les maladies avec déclin cognitif comme la maladie d’Alzheimer sont en très nette augmentation et ces pathologies ont un impact social, psychologique, familial et économique énorme.
Se préparer à l’IRM
Il n’y a pas d’injection de produit de contraste en général donc pas de risque d’allergie.
En revanche l’IRM est totalement contre-indiquée si l’on est porteur d’un pacemaker ou si l’on est susceptible d’avoir des corps étrangers métalliques dans les yeux, parfois ces corps étrangers peuvent être présents chez des personnes ayant travaillé des métaux, et cela à leur insu.
En cas de claustrophobie, il est sage de prescrire un anxiolytique avant de réaliser cet examen.
Ce dernier se pratique dans un appareil de résonance magnétique, allongé sur le dos, avec un casque antenne qui permet de recueillir des signaux du cerveaux et de pouvoir faire des images en coupe du cerveau.
Il n’est pas du tout douloureux, seule la claustrophobie peut être gênante.
Des bruits importants peuvent être entendus lors de la procédure, il ne faut pas s’en inquiéter, c’est tout à fait normal.
Pour ne pas être gêné, généralement un casque est placé sur les oreilles, avec ou sans musique selon le souhait exprimé.
Dans certains rares cas il peut être nécessaire malgré tout d’injecter un produit de contraste si une anomalie a été détectée et qu’elle nécessite pour le diagnostic, l’injection de ce produit de contraste.
Il n’est pas nécessaire d’avoir une prémédication sauf si on est allergique au gadolinium.
L’injection se fait par voie intraveineuse et est indolore hormis la piqûre veineuse.
