Endométriose
Qu’est-ce que l’endométriose ?
L’endométriose est une maladie chronique inflammatoire de l’appareil génital féminin.
On estime qu’environ 15 % des femmes en âge de procréer et que 30 à 40 % des femmes infertiles en sont atteintes. Inversement, 30 à 40% des femmes atteintes d’endométriose sont infertiles.
C’est la première cause d’hypofertilité actuellement en Occident. Il ne s’agit pour autant pas d’une stérilité mais d’une difficulté à la conception.
Elle altère la qualité de vie, 70% des femmes atteintes souffrant de douleurs pelviennes invalidantes avec impact psycho-affectif, sur la vie sexuelle, et socioprofessionnel.
Cette maladie peut s’étendre en dehors de l’appareil génital, à d’autres organes.
Quels sont les symptômes habituels de l’endométriose ?
- Règles et / ou rapports sexuels très douloureux, s’aggravant avec le temps ;
- Difficulté à aller à la selle ou à uriner surtout pendant les règles ;
- Douleurs pelviennes, dites chroniques car survenant également en dehors de la période des règles ;
- Règles abondantes en durée et/ou en quantité ;
- Troubles fonctionnels intestinaux (syndrome du côlon irritable ou colopathie fonctionnelle) : ballonnement abdominal, transit accéléré ou ralenti, importance des gaz.
- L’absentéisme scolaire et professionnel motivé par l’intensité des règles douloureuses est un marqueur clinique très fort en faveur de l’endométriose.
Il est alors primordial de réaliser un bilan complet de la maladie reposant sur l’examen clinique et l’imagerie, afin de proposer une prise en charge adaptée, si une intervention chirurgicale est nécessaire (dans environ 30% des cas, c’est-à-dire les formes plus sévères), elle doit être faite en un temps opératoire unique par une équipe chirurgicale ultraspécialisée et pluridisciplinaire réunissant un chirurgien gynécologue, un chirurgien digestif et éventuellement un chirurgien urologue.
Comment l’endométriose peut-elle être diagnostiquée ?
L’imagerie est le temps fondamental du diagnostic qui doit être effectuée par un radiologue spécialisé dans l’endométriose. Au CIMI, cela relève de la compétence du Docteur Marie-Annick DARCHEN et du Docteur Erick PETIT.
- L’échographie pelvienne est le premier examen à pratiquer. Effectuée par voie endo-vaginale, elle peut éventuellement réveiller les douleurs dont souffre la patiente mais c’est l’examen de référence.
- Elle nécessite parfois d’être complétée par une IRM pelvienne. Cet examen n’implique aucune préparation préalable ni injection de produit de contraste, et est totalement indolore.
L’IRM pelvienne est évidemment l’examen à pratiquer en cas de virginité notamment chez l’adolescente.
- Parfois, quand une atteinte digestive rectosigmoïdienne est détectée, un coloscanner à l’eau doit également être pratiqué (scanner complété par un lavement à l’eau associé à une injection intra-veineuse de produit de contraste iodé). Cet examen peut présenter un certain degré d’inconfort surtout au moment du passage de l’eau dans le rectum, inconfort fugace car cet examen est par ailleurs très bref, ne durant que quelques minutes. Cet examen autorise une activité tout à fait normale dans les suites de l’examen. Il a pour objectif d’effectuer l’inventaire, le plus exhaustif possible, des éventuelles autres localisations digestives profondes associées à l’atteinte rectale et/ou sigmoïdienne, qui elle est dépistée par échographie endovaginale spécialisée effectuée en milieu expert. Cet examen n’a, en revanche, aucun intérêt pour explorer les troubles fonctionnels intestinaux. Ceux-ci étant constants cours de l’endométriose et n’impliquant pas forcément une atteinte digestive profonde.
- L’écho endoscopie rectale est également parfois nécessaire, examen couplant échographie et endoscopie digestive, effectuée par un gastro-entérologue spécialisé dans l’endométriose et dans cette technique, sous anesthésie générale, en pré-opératoire, afin de préciser au millimètre près l’atteinte digestive profonde concernant le rectum et/ou le sigmoïde, notamment sa hauteur par rapport à l’anus, afin de prédire le risque éventuel d’une stomie digestive (poche de dérivation des matières à la peau) transitoire, usuellement pendant deux mois, en cas de nécessité d’une intervention chirurgicale, par cœlioscopie, pour réséquer cette atteinte endométriosique digestive profonde.
Ces deux derniers examens ne seront pratiqués que s’il a été décidé en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), en centre de l’endométriose expert, de procéder à une résection digestive profonde de tous les segments digestifs concernés, ce qui ne concerne donc, au plus, que 30% des patientes atteintes d’endométriose.
Orientation des patientes dans le circuit thérapeutique
Une fois le diagnostic confirmé, la patiente est orientée vers le ou les praticiens spécialisés, médicaux et paramédicaux, et habilités à la prendre en charge de façon optimale par un éventuel traitement hormonal, une prise en charge de la douleur selon diverses modalités médicamenteuses et non médicamenteuses, une éventuelle prise en charge chirurgicale dans les cas les plus sévères, et/ou une prise en charge complémentaire de l’hypofertilité en aide médicale à la procréation.
Cette orientation se fait dans le réseau ville hôpital des spécialistes dénommé RESENDO, structuré autour du centre de l’endométriose du groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, fondé par le Docteur Erick Petit en 2007, dont il est coresponsable, ainsi que président de RESENDO. Les cas les plus complexes et sévères sont discutés, tous les mois, en réunion de concertation pluridisciplinaire au sein du centre de l’endométriose du groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, centre expert de niveau 3, habilité à la prise en charge chirurgicale des formes les plus graves.
RESENDO est intégré dans la plus vaste filière de soins régionale en Île-de-France baptisée ENDOSUD qui comporte également le centre de l’endométriose basé à Cochin Port-Royal, celui de l’hôpital privé d’Anthony, ainsi que l’Institut de la Femme et de l’Endométriose. Madame Frédérique Perrotte, coordinatrice du réseau RESENDO est également co-coordinatrice de la filière ENDOSUD, et elle est basée au centre de l’endométriose du groupe hospitalier Paris Saint-Joseph.
Le CIMI et ses experts de l’endométriose
Le CIMI, dont la structure spécialisée dans l’endométriose, comprenant donc les Docteurs Erick Petit et Rasha Alani, est le centre de l’endométriose, 60, Rue Gay Lussac, 75005, Paris, fait partie intégrante du réseau RESENDO et de la filière ENDOSUD.
Docteur Erick PETIT
Médecin radiologue spécialisé dans l’imagerie de la femme, expert endométriose, médecin adjoint et responsable de l’unité d’imagerie de la femme du service d’imagerie médicale de l’hôpital Saint-Joseph, co-responsable et fondateur du centre de l’endométriose du groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, président de RESENDO et membre du comité de pilotage de la filière ENDOSUD. Expert endométriose sur le site deuxiemeavis.fr et coauteur des ouvrages suivants : Tout sur l’endométriose, soulager la douleur, soigner la maladie ; éditions Odile Jacob, 2019 (destiné au grand public) et Endométriose : Diagnostic et prise en charge, éditions Elsevier-Masson,2020 (destiné aux professionnels de santé).
Retrouvez ici l’intervention du Docteur Petit dans le magazine « État de santé » du 15 janvier 2023 sur LCP, au sujet de l’endométriose et de la santé gynécologique.
Docteur Rasha ALANI
Médecin radiologue spécialisé dans l’imagerie de la femme et l’endométriose.
Plus d’information
L’association et réseau ville hôpital endométriose RESENDO.
Deux associations de patientes atteintes de l’endométriose, agrées par le ministère des solidarités et de la santé : Endofrance & Endomind
Les dernières actualités de l’endométriose
Interview avec un expert en endométriose | Magazine Lyv
Consultez ici l'interview du radiologue Dr Eric Petit, expert en endométriose, pour le magazine Lyv.