Mammographie
Qu’est-ce que la mammographie ?
Le cancer du sein commence le plus souvent de façon asymptomatique c’est-à-dire qu’il n’existe pas de signe clinique permettant de savoir que l’on est porteur de cette maladie.
La mammographie est l’examen de référence permettant de dépister des cancers du sein débutants, infra-clinique, c’est-à-dire non palpables, voire des lésions pré-cancéreuses, permettant ainsi de bénéficier de traitements plus légers et d’un meilleur pronostic.
A quel âge doit-on faire sa première mammographie ?
Normalement la mammographie se pratique à partir de l’âge de 40 ans, sur prescription médicale individuelle par le gynécologue ou le médecin traitant, puis doit être renouvelée tous les deux ans. A partir de 50 ans, les femmes sont conviées à undépistage organisépar département, tous les deux ans. L’examen peut être réalisé également par prescription médicale. Il est tout à fait possible de réaliser la mammographie dans un autre département que celui de son lieu d’habitation. Par exemple, si vous résidez en Seine-et-Marne, vous pouvez faire votre mammographie de dépistage sur invitation dans le département de Paris.
L’âge de début du dépistage peut être avancé lorsqu’il existe des antécédents familiaux, il doit débuter cinq ans avant le cancer le plus jeune dans la famille.
A quelle fréquence doit-on renouveler sa mammographie ?
Y-a-t-il des risques liés à l’irradiation lorsque l’on passe une mammographie ?
Les appareils de mammographie numérique ont encore permis de réduire l’irradiation, et les incidences par seins ont été réduites à deux afin de diminuer la dose délivrée au strict minimum. Il n’a pas été observé dans la littérature d’effet nocif des rayons X utilisé à titre diagnostic.
Le principe de précaution incite toutefois à la prudence. Si on fait l’analogie avec les irradiations effectuées en radiothérapie (utilisant des doses sans aucune comparaison avec la mammographie) il n’a pas été observé d’effet délétère dans le cas des irradiations effectuées sur le thorax après l’âge de 30 ans (en raison de la maturation de certains gènes) alors qu’avant cet âge oui. En ce qui concerne le problème de l’irradiation de la thyroïde,
les études canadiennes les plus récentes ont montré que l’utilisation d’un cache thyroïde n’était pas nécessaire voire délétère car ce dernier ne permettait pas de réaliser la mammographie dans les conditions normales et conduisait souvent à répéter les clichés (donc la dose), à modifier les incidences (donc perdre certaines informations) afin que le cache se projette sur les films. D’autre part, comme la thyroïde n’est pas directement dans le champ du faisceau de rayon X, la quantité de rayonnement arrivant indirectement sur cet organe est très faible et non quantifiable. (site canadien :www.imagewisely.org).
Pourquoi une échographie mammaire est-elle souvent utilisée en complément de la mammographie ?
Il ne répond également pas au cahier des charges dans le dépistage de masse car il est opérateur dépendant, non soumis à des contrôles de qualité, et non reproductible. Dans des mains « entrainées » l’échographie couplée à la mammographie est cependant un examen fondamental. En effet lorsque les seins présentent une certaine densité, (c’est-à-dire à contenu glandulaire et/ou fibreux conséquent) jusqu’à 30% des cancers ne sont seulement visibles que par cette procédure. C’est-à-dire que la mammographie peut être parfaitement normale et qu’un cancer soit dépisté à l’occasion de l’échographie.
L’échographie est donc couplée systématiquement à la mammographie lorsque les seins présentent une certaines densité, selon l’appréciation du radiologue, et bien sûr lorsqu’il existe une anomalie à la mammographie incitant à un complément d’étude pour la caractériser. Différentes anomalies peuvent être ainsi dépistées par cette procédure.
Qu’est-ce que la classification Bi-rad ?
Une classification a été mise au point par l’American College of Radiology. Cette classification Bi-rad correspond aux observations suivantes :
- si les seins sont classés ACR1, aucune anomalie n’est repérée ;
- si les seins sont classés ACR2 il existe une anomalie qui est certainement bénigne, pour laquelle aucune surveillance ni aucun examen complémentaire n’est nécessaire,
- si les seins sont classés ACR3 il existe une anomalie d’aspect bénin mais pour laquelle une surveillance devra être envisagée ou un contrôle rapproché ou un complément d’étude par résonance magnétique (IRM) par exemple, ou même un prélèvement pourra être pratiqué par esprit de rigueur ;
- si les seins sont classés ACR4 c’est qu’il existe une anomalie dont l’identification exacte est nécessaire par une biopsie (ou une ponction) car cette anomalie peut être en rapport avec un cancer ;
- si les seins sont classés ACR5 c’est qu’il existe une anomalie fortement suspecte d’être cancéreuse, pour laquelle une biopsie pourra être également pratiquée, cette fois plutôt dans un but de confirmation diagnostic et pré-thérapeutique.
La mammographie est-elle un examen douloureux ?
Examen complémentaire à la mamographie
La tomosynthèse
La tomosynthèse est une application de la mammographie qui permet d’obtenir des images 3D du sein. Elle se déroule comme une mammographie sauf que le tube à RX se déplace pendant l’examen. Elle permet grâce à des acquisitions sous plusieurs angles de reconstruire des images en coupes qui permettent de s’affranchir des superpositions rencontrées lors d’une mammographie classique. Elle facilite ainsi l’analyse des images mammographiques par le radiologue et peut parfois détecter des tumeurs qui ne sont pas visibles sur une mammographie classique.
Qu’est-ce que la tomosynthèse change pour la patiente ?
La tomosynthèse complète la mammographie. Le seul changement pour la patiente est la compression du sein qui est un peu plus longue (quelques secondes) qu’une mammographie classique mais cet inconvénient est compensé par une meilleure analyse par le radiologue des images obtenues.
La tomosynthèse est-elle utilisée chez toutes les patientes ?
Oui, en complément de la mammographie. Seule exception, les patientes porteuses de prothèses mammaires chez lesquelles il n’y a pas de bénéfice à l’utiliser.