Échographie pelvienne
Qu’est-ce que l’échographie pelvienne ?
L’échographie est un examen médical, réalisé par un radiologue, qui repose sur l’utilisation d’une sonde émettant des ondes sonores à haute fréquence appelés ultra-sons, qui sont totalement sans impact sur l’organisme.
Grâce à ces ultra-sons, il est possible d’obtenir une imagerie des organes du pelvis, l’utérus, composé d’un muscle (le myomètre) et d’une muqueuse interne (l’endomètre), les ovaires, les trompes.
Cet examen permet dans le même temps de visualiser la paroi vésicale, les structures digestives, anses iléales, sigmoïde et paroi antérieure du rectum, les culs de sac vaginaux.
C’est l’examen de première intention dans l’exploration de la pathologie pelvienne.
Comment se déroule une échographie pelvienne ?
Avant l’examen
Tout d’abord un interrogatoire des antécédents gynécologiques personnels et familiaux, des symptômes, des traitements hormonaux en cours sera réalisé au préalable pour identifier les objectifs de l’examen.
Cet examen peut être réalisé par voie sus-pubienne (utilisation d’une sonde sectorielle de 3,5 MHz) chez les femmes vierges, ou en cas d’impossibilité de réaliser la voie endovaginale.
Cependant il est préférable de réaliser l’échographie par voie endo-vaginale (sonde endo-vaginale à haute fréquence de 6 à 12 MHz) en introduisant une petite sonde dans la cavité vaginale, ce qui augmente considérablement la sensibilité et la spécificité de l’examen par rapport à la voie sus-pubienne externe.
Pendant l’échographie pelvienne
La patiente est installée en décubitus dorsal, vessie pleine (nécessité de boire entre ½ l et 1 litre, 1 heure avant l’examen) en cas d’étude par voie sus-pubienne. Pour la voie endovaginale, la patiente est en position gynécologique, vessie vide.
Les sondes sont désinfectées avec le matériel et protégées à l’aide d’un préservatif à usage médical.
L’examen est indolore et dure entre 10 et 15 minutes.
Analyse des résultats de l’échographie pelvienne
L’examen permet d’obtenir des images précises de la morphologie des organes pelviens en fonction du statut physiologique et de l’âge de la patiente.
L’étude échographique de l’utérus, permet d’en préciser sa position, ses contours, de le mesurer dans les trois plans. Il permet une étude du myomètre avec étude de son échostructure, de préciser les dimensions et la localisation d’éventuels fibromes.
En fonction des anomalies visualisées en cours d’examen, une séquence volumique pourra être réalisée utile notamment dans l’exploration des malformations utérines en permettant d’obtenir des coupes de l’utérus dans les trois plans.
L’endomètre est également bien analysé, on peut en préciser l’épaisseur, son échostructure, préciser les éventuels polypes et leur caractère vasculaire en mode doppler couleur.
Les ovaires sont généralement bien visualisés par voie endovaginale.
La localisation, taille, volume et morphologie seront précisées, de même que leur caractère adhérentiel ou non.
Le nombre et la taille des follicules peut être précisé en fonction du contexte, notamment dans la recherche d’un syndrome des ovaires micro-polykystiques, ou dans un contexte d’infertilité.
Le caractère dynamique est particulièrement intéressant en gynécologie et va permettre de confirmer la mobilité normale des ovaires par rapport aux structures adjacentes, utérus ou structures digestives.
Il permet également une excellente corrélation des anomalies retrouvées lors de l’examen avec la symptomatologie douloureuse de la patiente.
Les images sont commentées par le radiologue en direct à la patiente.
Au décours de l’examen, le radiologue communiquera à la patiente une sélection d’images imprimées sur un cliché A4 ainsi qu’un compte-rendu détaillé de l’examen.
Quel est l’intérêt de l’échographie pour les fibromes ?
L’échographie pelvienne est souvent demandée lors de la découverte d’un utérus augmenté de taille à l’examen clinique.
L’échographie va permettre de mesurer la taille globale de l’utérus dans les trois plans, d’analyser le myomètre et préciser le nombre, la taille et la localisation des fibromes par rapport à l’endomètre, selon la classification Figo. Le doppler associé à l’échographie permettra d’évaluer la vascularisation des fibromes.
La topographie précise des fibromes par rapport aux contours utérins et à l’endomètre est un élément essentiel en vue d’un traitement hystéroscopique.
L’échographie permet d’analyser les remaniements des fibromes : calcifications, nécrobiose, contours.
L’échographie sera dans certains cas complétée par une IRM qui permettra d’améliorer la caractérisation tissulaire d’un fibrome.
Pourquoi demande-t-on une échographie pelvienne ?
Douleurs et troubles anormaux
Le médecin généraliste, la sage-femme ou votre médecin gynécologue peut demander une échographie pelvienne en cas de douleurs, aigues ou chroniques, de saignements anormaux en dehors des cycles ou de règles trop abondantes.
Bilan d'infertilité
L’échographie pelvienne est primordiale dans le bilan d’infertilité d’un couple, est utilisée pour évaluer la réserve ovarienne et faire le monitoring de l’ovulation, et dans le suivi de PMA.
Ménopause
A la ménopause, une surveillance est souvent demandée, notamment en cas de prise de traitement hormonal substitutif.
Anomalie clinique
En cas d’anomalie clinique et de perception d’une masse pelvienne, l’échographie est réalisée en première intention pour préciser l’origine de la masse annexielle ou utérine.