Pourquoi réaliser un examen de Cone Beam dentaire ?

par | 11 avril 2023

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Cone Beam

Le Cone Beam est une technique d’imagerie fréquemment utilisée pour l’étude des structures osseuses dans des indications diverses, notamment dentaires et ORL.

Moins irradiant qu’un scanner dentaire, il présente l’avantage de fournir des images de haute résolution, en un seul balayage.

 

Qu’est-ce que le Cone Beam ?

 

Le Cone Beam est une technique d’imagerie qu’on pourrait classer à mi-chemin entre une radiographie panoramique et un scanner dentaire.

Des rayons X générés par l’appareil forment un faisceau ouvert conique (d’où le nom de cone beam) qui traverse le corps anatomique qu’on cherche à explorer, au cours d’une seule rotation autour du patient. Les données récoltées lors de ce balayage sont ensuite transmises à un ordinateur qui les traduit en reconstructions volumiques.

Ces reconstructions en 3 dimensions forment des images de haute résolution sur plusieurs plans de l’espace.

Compte tenu de sa grande précision, le cone beam est surtout utilisé pour examiner :

  • l’ensemble de la dentition,
  • les sinus,
  • les os de la mâchoire.

Il est réalisé dans des conditions proches de celles d’une panoramique dentaire : le patient mord dans une pièce en plastique pendant que l’appareil balaye la zone explorée.

 

Quelles sont les indications d’un cone beam ?

 

Le cone beam est recommandé par la Haute autorité de santé (HAS) comme un examen de seconde intention, lorsque la panoramique dentaire, qui ne fournit des informations qu’en deux dimensions, n’est pas suffisante. Les informations plus précises qu’il procure sur les tissus durs osseux ou minéralisés sont particulièrement utiles dans plusieurs domaines :

  • pour diagnostiquer une pathologie dentaire : infection, kyste, lésion osseuse, fracture de la racine d’une dent, etc.,
  • pour la recherche d’un canal radiculaire supplémentaire,
  • en orthodontie, pour un bilan et un suivi d’appareillage dentaire par exemple,
  • en implantologie, pour choisir et adapter la taille et la forme des implants dentaires en fonction de la profondeur et de la qualité du support osseux,
  • avant une chirurgie maxillo-faciale ou buccale,
  • pour examiner les ATM (articulations temporo-mandibulaires),
  • pour surveiller l’évolution d’une lésion tumorale,
  • en otorhinolaryngologie pour explorer les sinus.
  • en parodontie pour explorer l’inflammation des tissus mous comme les gencives et ligaments, pour évaluer les poches parodontales…

 

Pourquoi préférer le Cone Beam à un scanner dentaire ?

 

Chacune des techniques a ses avantages et ses inconvénients et le choix entre les deux dépendra essentiellement de l’indication.

  • Le cone beam délivre moins de doses d’irradiation que le scanner dentaire (2 à 4 fois moins) car son générateur est moins puissant. De plus, il se focalise plus facilement sur une zone d’examen très circonscrite.
  • Avec le cone beam, les images sont acquises par une seule rotation autour de la zone explorée, contrairement au scanner qui réalise plusieurs rotations successives. Il est donc possible de rester debout pendant l’examen, contrairement au scanner qui impose une position allongée et très statique.
  • Le mode d’acquisition des images garantit leur très haute résolution dans tous les plans de l’espace.
  • Les artefacts (images trompeuses) sont plus fréquents avec le scanner qu’avec le cone beam.

Si le cone beam est plus efficace qu’un scanner dentaire pour l’examen des structures osseuses, il n’est en revanche pas indiqué pour l’examen des tissus mous.

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