Mammographie : quelle douleur ?

par | 12 septembre 2023

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Mammographie

La mammographie fait-elle mal ? C’est une question souvent posée par les femmes qui s’apprêtent à se soumettre à cet examen.

 

Pourquoi une mammographie peut-elle être douloureuse ou inconfortable ?

 

La mammographie est un examen radiographique courant que toute femme devra subir au cours de sa vie, à des intervalles divers selon son âge et ses antécédents personnels et familiaux.

Elle consiste à étudier la structure du sein pour détecter, en dépistage (à titre préventif en l’absence de symptôme) ou en diagnostic (en raison de symptôme constaté) d’éventuelles anomalies et en assurer la surveillance.

L’examen, réalisé en cabinet de radiologie, suppose une compression du sein entre deux plaques, avec un double objectif :

  • assurer une vision la plus précise possible de l’architecture du sein et ainsi optimiser les chances de détecter une éventuelle anomalie, en séparant les structures qui habituellement se superposent,
  • réduire au maximum la dose d’irradiation délivrée au cours de l’examen.

La compression est produite par l’appareil, actionné par le radiologue ou le manipulateur radio. À ce stade de l’examen, la peau sur le pourtour du sein est fortement étirée tandis que le sein se trouve aplati entre les deux plaques. Selon la sensibilité de chaque femme, cette phase peut être ressentie comme inconfortable, voire douloureuse, et ce quelles que soient la taille et la forme de la poitrine.

 

Pourquoi ne faut-il surtout pas renoncer à l’examen par crainte de la douleur ?

 

La crainte d’avoir mal pendant la réalisation d’une mammographie peut dissuader certaines femmes de recourir à l’examen, avec de possibles conséquences préjudiciables pour leur santé.  Cette crainte n’est pas justifiée.

La mammographie est aujourd’hui l’un des examens de référence pour dépister et diagnostiquer un cancer du sein, qui est le plus fréquent chez la femme (entre 50 000 et 60 000 nouveaux cas par an).

Le pronostic est meilleur quand le cancer est diagnostiqué tôt. Il est donc indispensable de recourir à la mammographie au moindre doute ou dans le cadre de la campagne de dépistage, organisée à partir de 50 ans ou dans le cadre du dépistage individuel prescrit à partir de 40 ans ou 38 ans si antécédents familial de cancer du sein au premier degré.

 

Comment réduire l’inconfort ou la douleur ?

 

À ce jour, il n’est malheureusement pas possible de procéder autrement que par compression du sein entre les deux plaques pour obtenir une image interprétable et pour limiter la quantité de rayons délivrée.

Quelques solutions existent cependant pour tenter de réduire au maximum cet inconfort et rendre l’examen moins stressant :

  • réaliser l’examen en première partie de cycle menstruel, en particulier dans les 10 premiers jours à compter du début des règles. À ce stade du cycle, les seins sont moins tendus, plus souples, ce qui facilite l’examen et réduit la gêne lors de la compression.
  • veiller à bien maintenir la position imposée par le manipulateur radio : elle peut être inconfortable mais garantit des clichés d’une qualité suffisante pour l’interprétation. Cela évite donc de devoir recommencer, avec une compression supplémentaire.
  • se détendre autant que possible : être moins crispée permet de mieux tenir la position requise.
  • Certains appareils comme celui que nous utilisons (Pristina GE) ont des systèmes de compressions beaucoup « moins douloureux ». Il est même possible que l’intensité de la compression soit commandée par la patiente elle-même. Dans ce cas il arrive fréquemment que l’intensité de la compression soit même supérieure à celle qu’aurait pratiqué la manipulatrice.

Quoi qu’il en soit, si l’examen radiologique dure en tout moins de 5 minutes, la compression elle-même ne dure que quelques secondes.

 

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